Une année sympathique

Le nom Uxmal signifie  » reconstruite 3 fois » ou bien « lieu où il y a de nombreuses récoltes ». 

En effet, d’une part les terres étaient très fertiles (les plus fertiles du Yucatan), et d’autre part la cité a été reconstruite 3 fois.  En fait, les mayas partaient de la cité d’Uxmal quand il y avait un enchaînement de trop longues sécheresses et s’installaient dans une autre cité plus loin. Après la sécheresse, ils revenaient et reconstruisaient toute une ville par-dessus celle existante afin de conjurer le mauvais sort planant au-dessus de la cité et qui avait causé la sécheresse. Pour cela, ils remblayaient par-dessus toutes les constructions pour tout aplanir, et partir d’une surface plane pour tout reconstruire. Pour les pyramides, ils en reconstruisaient une par-dessus celle existante comme des poupées russes.

L’apogée de la cité d’Uxmal était pendant la période classique du 6ème au 10ème siècle. Au 12ème siècle, elle a été complètement désertée et délaissée. 400 ans après, les colons l’ont redécouverte. Ci-dessous le trône du roi.

En 1930, la restauration a commencé. Mais 70% du site n’est pas encore rénové. D’après notre guide, des tombeaux sont encore à découvrir dans les pyramides non fouillées. 

A l’époque, à part les escaliers, tout était recouvert de stuc peint en rouge. Il y avait parfois du vert.

Uxmal possédait 1000 bassins de rétention d’eau car ici il n’y a pas de cenotes comme à Chichen Itza, ni fleuve ni rivière comme à Palenque. Du coup, ils vénéraient beaucoup le dieu de la pluie Chaac. On le retrouve partout dans cette cité.

Sur la façade est de cette pyramide, l’escalier a une pente de 45 degrés et l’acoustique est excellente et étonnante.

Sur la façade ouest, qui est la façade principale, l’escalier a 60 degrés d’inclinaison sur 35 m. Il y a 4 bâtiments dans cette première pyramide.

La poutre en bois au-dessus de la porte en-bas à droite des escaliers date ainsi de 1400 ans.

Voûte : si on enlève les pierres plates au sommet, la voûte ne s’écroule pas. Les pierres sont taillées un peu en forme d’enclume voire de trapèze ou de triangle avec beaucoup de pierres par-dessus pour faire contre-poids et les maintenir en place.

Il y avait 15km de cultures à la ronde autour de la cité. Ils cultivaient le maïs bien sûr, mais aussi tomates, courges, haricots noirs par exemple. Ils chassaient aussi les tatous, serpents, agoutis, sangliers et dindons sauvages par exemple.

Ici, pas de sacrifice humain mortuaire. Mais des auto-sacrifices réalisés par les nobles, de la langue chez les femmes, du sexe chez les hommes, pour faire couler du sang en don aux dieux.

Quelques critères de beauté chez les nobles : jade dans les dents, crâne en forme d’épi de maïs, scarifications.

La pierre de jade était un signe de richesse et une monnaie d’échange aussi. Apparemment, le principal gisement qui fournissait tout le peuple maya en jade se situe dans une faille entre le Honduras et le Guatemala où coule la rivière Motagua.

L’arbre sacré des mayas est le ceiba. Ses fruits ressemblent à des mangues (mais ne se mangent pas) qui se transforment en une espèce de boule duveteuse. Ses racines forment les 9 étages de l’inframonde, ses branches les 13 étages du ciel. Son tronc est épineux lorsque l’arbre est jeune puis lisse lorsqu’il est plus vieux, et il est creux ce qui laissait penser aux mayas qu’il était possible de passer d’un monde à l’autre. 

Leurs croyances : le jaguar est l’emblème de la noblesse, et avec le hibou ils sont comme des messagers de l’ infra monde, la tortue représente la terre soit l’espace entre le ciel et l’inframonde et elle est le symbole de la longévité et la fertilité de la terre. Selon la croyance maya, il y a 4 éléments qui donnent la vie : c’est imagé par le serpent à ailes : le serpent pour la terre qui donne la vie, les plumes du quetzal pour la pluie, le vent, le soleil. Le serpent ailé est descendu du ciel et a inculqué les savoirs aux mayas.